Photo personnelle du Gouffre de Padirac (Lot), 1er site du monde souterrain en France.
Hello !
Une fois n’est pas coutume, mais l’actualité me tendant la perche, je voudrais rendre hommage à un corps de métier chargé d’assurer notre sécurité à tous, souvent dans des conditions dangereuses, certains parfois y laissant leur vie, comme ce jeune policier, cette nuit, père d’un jeune enfant, et qui ne connaîtra jamais celui que sa jeune femme attend.
Ce jeune homme a été tué exactement dans les mêmes conditions qu’un autre, lui aussi dans l’exercice de ses fonctions, plus jeune encore (il avait 24 ans), le 20 janvier 2001. Il était collègue et ami d’un de mes proches, qui aurait pu d’ailleurs être à sa place. Il s’appelait OLIVIER, prénom pourtant symbole de paix, pour celui qui exerçait enfin sa vocation d’être, gardien de la paix.
Il laissait des parents inconsolables.
Il était le 5ème, depuis le début de cette année là à donner sa vie ; 2 autres notamment, 12 jours plus tôt (le 8 janvier 2001) s’étaient fait « trouer la peau » par un forcené, dans la même région.
Comme pour toutes les corporations, il y a les bons éléments et ceux qui le sont moins, et malheureusement, comme trop souvent, les bons payent pour les autres.
Si j’en parle aujourd’hui c’est qu’il me semble important de prendre garde à ne pas faire d’amalgames, à ne pas montrer du doigt des corporations, à ne pas mettre tout le monde dans le même panier.
Quand j’ai voulu déposer plainte, en Novembre, par rapport à mes plaques d’immatriculation, je suis tombée sur deux sortes d’agents: ceux qui ont pris l’affaire au sérieux, même si, proportionnellement à d’autres faits cela pouvait leur paraître peu important, qui m’ont particulièrement bien conseillée et ont fait tout ce qu’ils devaient faire, et d’autres, qui n’ont pas pris conscience des risques potentiels des faits (peut-être par non conscience, peut-être parce qu’ils avaient des tâches plus valorisantes à effectuer, plus susceptibles de servir leur avancement, leur carrière, ou qui suivant leur ressenti, leur paraissaient plus dignes d’intérêt).
J’aurais pu me laisser arrêter par ceux qui ont traité le problème par-dessus la jambe, cela aurait été la facilité de baisser les bras, mais j’ai écouté mon intuition et les avis des professionnels consciencieux et ai j’ai frappé à d’autres portes… où j’ai été écoutée, entendue, et mon souci a été réglé.
*** « Hasard » ? Juste comme j’en suis à ce passage, le présentateur BFM évoque Jean Moulin, suite au décès de Raymond Aubrac, grand Résistant (il est environ 12h35).
J’ai retenu de cette « aventure » qu’il appartient à chacun d’assumer ses responsabilités, celles qui lui sont dictées par ses ressentis, sans se laisser décourager par les portes fermées.
A chacun de RESISTER AUX PRESSIONS, justement, et de faire, une fois encore, CE QUI SEMBLE JUSTE.
Et ceci pour ne pas avoir à déplorer un jour de ne pas être allé au bout de ce que l’on ressentait devoir faire, et éviter de rejeter ainsi la faute sur les autres.
Et j'ai retenu aussi qu'il est important de ne jamais traiter par le mépris les mises en garde, et les peurs d'autrui.
Bonne journée !