Hello !
Petit complément de mes chers inspirateurs célestes, au billet d’hier.
« N’est-ce pas une bien plus grande force que de savoir reconnaître humblement ses faiblesses, et mieux encore d’y travailler dessus, plutôt que de se crier fort en toutes circonstances (pour mieux essayer de s’en persuader ?) ? Nous en revenons là encore au déni. Sur cette terre, la vie n’est facile pour personne, et les grandes souffrances sont souvent muettes, parfois cachées sous un masque jovial, d’autres fois derrière un masque fermé. Le tout étant de se respecter. »
Je poursuis ma lecture du fascicule de Christophe André : « Petites histoires de l’estime de soi », fascicule offert par la Librairie et les éditions Odile Jacob.
Je ne doute pas le moins du monde qu’il ait été mis sur mon chemin par ces chers Anges, car il continue leur œuvre de « restauration ».
J’ai relevé notamment, P. 45, chapitre intitulé « Le répondeur », quelques lignes dans lesquelles beaucoup d’entre vous se reconnaîtront. Il y raconte s’être trompé de numéro en voulant téléphoner à un confrère, et être tombé sur une dame à qui il a expliqué son erreur. Elle lui a répondu :
« Ah, désolée d’avoir décroché »
Cet homme, d’une compréhension extraordinaire (oui, certes, il vaut mieux, pour un psychanalyste et psychothérapeute, mais bon !), et pour qui les mots Amour et Respect prennent vraiment toute leur dimension, a compris, au son de la voix de la dame, que sa réponse n’était pas une boutade, mais le reflet d’une estime fragile.
Voici le passage :
« Le réflexe des personnes à l’estime de soi fragile, qui craignent toujours d’avoir dérangé ou de s’être trompées. Qui s’excusent pour tout et à tout bout de champ. Ces personnes qui rendent la vie des autres un peu plus vivable et agréable (imaginez une société peuplée uniquement de narcissiques persuadés de leur bon droit et ne s’excusant jamais), mais qui ne prennent pas assez soin de la leur. »
Pages 51/52 et 53, Christophe André relate, dans le chapitre intitulé « L’intouchable », le cas d’un patient qui fut un « enfant émotif, fragile, sans défenses », qui servait de tête de turc à d’autres enfants, quand ils ne le rejetaient pas. L’auteur rapporte les séquelles qu’il en a gardées, devenu adulte, lesquelles conditionnent son comportement.
Page 52, le Docteur André rapporte qu’après avoir fait ce récit sur son blog, un internaute lui a laissé un com, demandant s’il existe (je cite, comme à chaque fois, entre guillemets et en couleur) « des études sérieuses sur les conséquences psychologiques des rejets et humiliations subis dans l’enfance ? ».
L’internaute poursuit, p. 52 et 53 :
« Vous écrivez dans votre précédent livre qu’il s’agit des événements les plus dangereux et graves pour l’équilibre psychologique » (…) « (ce que d’ailleurs le Christ a vécu à une profondeur indicible puisque divine). »
L’internaute, toujours, rappelle que Christophe André y a cité « un extrait du Psaume 31 que toute la tradition catholique attribue à Jésus. Le Talmud est on ne peut plus clair sur la gravité de l’humiliation publique puisqu’il classe ce péché dans les péchés irrémissibles : « Celui qui fait blanchir la face de son prochain en public, c’est comme s’il l’avait tué. (…). L’antique sagesse avait donc reconnu la très grande nocivité de ces comportements qui adviennent surtout pendant l’enfance et l’adolescence, période où l’on discerne mal la gravité de tels actes. »
Je rajouterai que si les jeunes peuvent effectivement manquer de discernement et agir de cette façon, n’oublions pas que ces pratiques sont aussi employées par les gourous et les sectes.
Il est important de le répéter, de prévenir et de dénoncer ces agissements quand on en est victime, ou que quelqu’un, parmi nos connaissances en est victime, car cela peut entrainer des séquelles graves, y compris chez des adultes, à plus forte raison s’ils sont sensibles.
Et il est aussi important de prévenir qu’il ne faut surtout pas se laisser influencer par les discours de ces personnages là, qui, comme tous agresseurs ou harceleurs, visent à tenter d’intimider et culpabiliser afin d’empêcher de se défendre en dénonçant leurs méthodes.
La solution ? Parlez, confiez-vous, expliquez la situation, renseignez vous sur les comportements que vous subissez, il n’est jamais trop tard pour signaler des abus. Pour vous, pour restaurer votre image, votre dignité, mais aussi pour éviter que d’autres ne subissent les mêmes « traitements ».
La dignité et l’intégrité de l’être participent non seulement du respect, mais aussi de la liberté.
Bonne fin de journée !