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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 16:10

 

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Photo personnelle prise juste après le "départ" de mon frère, dans le jardin.


Hello !


Le déni. Il est considéré habituellement comme la première étape du deuil. Mais pas seulement, m’ont expliqué ces chers Anges.

 

J’en ai fait l’expérience, et l’ai vécu plus tôt.

 

Il y a longtemps que je voyais venir les soucis de santé de mon frère, et leur issue, même si je la pensais plus lointaine. J’avais même fait part à mon compagnon de mon pessimisme sur le sujet peu de temps avant d’apprendre le verdict de départ.

Mais quand je me suis trouvée devant, c’est-à-dire quand je l’ai appris, ce verdict, je l’ai refusé de toutes mes forces, l’ai nié farouchement, irrationnellement, et ai réussi à me persuader, sur le moment, que dire "NON, je ne veux pas !" suffirait à conjurer le « sort »…

 

Même si l’angoisse était là, témoin silencieux au creux du ventre, et même si la dernière fois que je l’ai appelé au téléphone, son souffle, sa respiration, m’ont fait ressentir comme un souffle glacé qui m’a serré le cœur.

 

« Il ne va jamais réussir à s’en sortir »  ai-je pensé, tétanisée. Mais il s’est repris, m’a assurée que c’était parce qu’il se levait, et j’ai voulu le croire. J’ai décidé de ne plus téléphoner, mais de communiquer par mail, ou avec ma belle-sœur, pour ne pas risquer de le réveiller et de le fatiguer.

 

Mes chers inspirateurs célestes ont insisté sur le fait qu’il ne faut pas sous-estimer la puissance du déni. L’actualité nous en a hélas donné des exemples extrêmes, avec les sinistres affaires dites des « bébés congelés », faisant suite à des dénis de grossesse, venant de mères pourtant aimantes et d’apparence irréprochable (et d’ailleurs, « hasard », la télé a diffusé le cas d’un triple infanticide récemment, et une autre émission hier, a évoqué ce déni dans des situations difficiles vécues par des enfants).

 

Même si ces cas sont exceptionnels, Dieu merci, il semble bien que le déni ne soit pas un « remède » qu’il soit bon de pérenniser. Certes, il protège, sur le moment, la personne qui est sous le coup d’une souffrance trop grande, insupportable.

 

Le problème, c’est que ce déni là, non seulement il ne protège pas l’entourage, mais tout au contraire il peut amener à leur « passer le flambeau », à détourner sur eux le problème d’origine, pour au final, revenir tel un boomerang à la personne dans le déni.

 

Voilà le pourquoi des ressentis que j’ai eus, face à des situations et des réactions qui m’ont terrifiée, sur le coup, (évocatrices de ressentis similaires à ceux de l’enfance dont je n’avais plus conscience pourtant), et qui m’ont menée (directement ou pas, je ne sais), au fond du gouffre…

 

Pour mieux en voir le travail intérieur réalisé, certes, mais Dieu sait que ce fut difficile.

 

C’était autant pour m’alerter que pour alerter, que ces chers Anges m’ont demandé de poser la question, dans cette association, en 2010 (au moment où cela était demandé, bien sûr), de savoir si le travail sur le sentiment de culpabilité avait été fait.

 

J’ai ressenti un profond écœurement (significatif !) face à ces personnages qui ne semblaient rien voir, rien comprendre, mais aussi en excuser les effets et conséquences, les nier même, au nom d’une forme de « terrorisme relationnel » qui semblerait vouloir faire admettre que le malheur donne tous les droits, notamment celui de faire taire les ressentis des autres, quitte à les piétiner, comme on piétine rageusement ce qui fait peur ou dérange, en lui collant d'ailleurs le mot Amour !

 

C’est d’ailleurs l’explication que m’ont donnée mes chers inspirateurs célestes : "la douleur immense et le sentiment d’abandon qui découlent de la perte d’un enfant (et à plus forte raison quand elle fait suite à d’autres deuils difficiles), peuvent, non comprises, non soignées, non accompagnées, non soulagées, et si l’on n’y prend garde, générer une réaction que mes chers inspirateurs célestes  nomment « de compensation », qui risque d’amener à « annexer » d’autres vies, à les contrôler, avec toutes les dérives auxquelles cela peut conduire, justifiant tout cela par les mots « Amour » mais aussi « protection »"

 

Terrifiante protection qui fait courir le risque de précipiter le(s) « bénéficiaire(s) » dans la dépendance, les troubles de l’alimentation, la dépression, les comportements à risques, etc.

 

Les personnes qui m’accompagnaient, ce jour là, ont eu les mêmes ressentis que moi, le même écœurement, le même effarement, le même sentiment d’horreur, car eux ont un vécu similaire au mien.

 

Preuve, tout cela, qu’on ne peut parler, et qui plus est vraiment comprendre, que de ce que l’on a vécu de l’intérieur. A plus forte raison quand on n’a pas ce vécu là et qu’on n’a, et de surcroît, absolument aucune compétence ni connaissances en la matière, non plus qu’en psychologie.

 

J’ai essayé de passer à travers ces explications, parce que c’est difficile pour moi, mais des signes explicites m’y conduisent aujourd’hui.

 

Je ne témoigne pas de tout cela pour culpabiliser quiconque, mais pour informer. Si seulement conscience pouvait être prise !

 

La souffrance, depuis des décennies je suis bien placée pour le savoir, elle désarme, fait perdre parfois tout sens de la mesure, de la réalité, empêchant souvent de voir celle de l’entourage, elle broie, anéantit, détruit, et chacun fait comme il peut pour y survivre, parfois au jour le jour, sans savoir si on sera capable de l’endurer le lendemain.

Je sais TROP BIEN TOUT CELA.

 

C’est ma vie, elle m’a amenée où je suis, « grâce » aussi aux « situations miroir » difficiles qui m’ont poussée à chercher les raisons en moi. J’y ai survécu, et ne dit-on pas que tout ce qui ne tue pas rend plus fort ?

Oui, bon, à quel prix, parfois.

 

On n’insistera jamais assez sur la nécessité de s’adresser, en cas de besoin, face à des mots ou situations qui atteignent, à des professionnels de santé reconnus et compétents, au risque, face à des « marchands du temple », de les voir TIRER SUR L’AMBULANCE (à coups de fusil ou pas) !!!

 

Significatif, non, puisque ce fut ma profession, autrefois, dans la ville même où j’étais revenue habiter, au moment de cet incident ?

 

Il me semble vital de bien faire réaliser (comme ces chers Anges l’avaient d’ailleurs martelé, à l’époque), que l’Amour, il respecte, avant tout. Il respecte les morts, notamment, en tant que tels, certes, mais aussi les vivants.

 

Aucun de nos chers disparus, dans ce « monde » qui ne connaît que l’Amour, dont ils sont partie intégrante maintenant, aucun donc, m’ont dit ces chers Anges, ne demandera JAMAIS qu’on sacrifie quiconque en son nom, donc de faire payer des innocents, au nom d’une compréhension erronée, voire d’une quelconque vengeance, pour « racheter » sa vie, sa fin, à ce cher disparu, tout simplement, parce qu’il s’est passé ce qui devait se passer, ni plus ni moins.

 

Tout au contraire, la seule façon de l’honorer, c’est d’évoluer intérieurement dans le meilleur sens qu’il soit, de retrouver la paix. C’est le seul hommage qui leur tienne à cœur, « là-haut ».

 

Il me semble grand temps de se demander ce que le mot « Amour » veut vraiment dire, et ne plus accepter n’importe quel comportement, sous prétexte de cette justification là.

 

Et aussi le mot respect, tant qu’on y est, comme le précédent, si souvent agité comme alibi, lui aussi, mais si peu appliqué.

 

Je sais que ce billet peut déranger, mais tant pis, c’est MON VECU, apparemment loin d’être unique, hélas.

 

Si j’avais parlé de ce vécu là, de cette compréhension, en temps utile, et même sachant qu’il n’est arrivé QUE ce qui devait arriver, peut-être que mon frère aurait pu réaliser lui aussi plus tôt, (au lieu que ce ne soit par « l’occasion » de la maladie), et peut-être guérir, qui sait ?

 

C’est là encore un ultime cadeau qu’il me fait : libérer ma parole pour informer, être sentinelle.

 

Bonne journée, à vivre VOTRE VIE !

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