Hello !
Revenons sur les colères du passé sur lesquelles ont a cru plus simple ou plus opportun de faire l'impasse, donc sans chercher à les mettre à jour, les « exorciser », puis les évacuer.
On a pensé, en agissant ainsi, sinon ne pas avoir le droit de « moufter », au moins être sage, aller de l'avant, et pouvoir pardonner plus facilement.
Pour ce dernier point, ce n'est pas tout à fait faux. On va effectivement avoir L'IMPRESSION DE PARDONNER à la ou aux personnes qui ont suscité cette ou ces colères.
Le problème, c'est que comme pour la poussière glissée sous le tapis au lieu de la virer à la poubelle, on va attirer immanquablement des « situations miroir » déclenchant des sentiments en adéquation avec ceux « enterrés » à la va vite, un peu comme si on se prenait les pieds sous la bosse du tapis.
Et ces colères vont se trouver ainsi détournées sur les « intervenants » de « situations miroir » qu'elles auront attiré. La difficulté à vivre cette « situation miroir » « radar » infaillible, puis à oublier et pardonner à ces « intervenants de remplacement » renseigne de façon significative sur la gravité des blessures qui en sont à l'origine, et des colères étouffées soigneusement... Le plus souvent parce que l'on ne s'en est pas senti le droit, à cause des liens, ou de la place qu'occupe le ou les êtres à l'origine de la colère et/ou de la souffrance.
D'où l'importance, rappelons-le, de mettre au jour tous ces faits passés et de les « exorciser ». Pour les débusquer, ces faits, il est utile, j'en ai souvent parlé, de « disséquer » la « situation miroir » qui pose problème, en faisant ressortir tous les détails, qui, mis bout à bout (« coïncidences », similitudes en tous genre, y compris de sentiments ressentis...) vont donner des indications, si on veut bien se donner la peine d'analyser. Car parfois, il peut y avoir des « ramifications », donc un renvoi à deux, voire plusieurs souvenirs difficiles, qui ont servi à enregistrer ce « programme malveillant ».
Mes chers inspirateurs célestes m'ont expliqué qu'il est impossible, pour les êtres « humains » que nous sommes, d'arriver à pardonner totalement, durablement, et donc à vivre en paix, si on ne s'est pas mis au clair par rapport à ce passé qui pose problème.
Car, autre point à ne pas négliger, en ne tirant pas au clair ces colères du passé, on risque, ce qui est plus grave, de les faire « payer » à d'autres, le plus souvent sans justification réelle, et dans les cas extrêmes, avec mauvaise foi. D'où les « procès d'intention », les a priori, les sentiments d'antipathie, de rejet, spontanés, les jugements à l'emporte-pièces face à quelqu'un ou à quelque chose qui fera écho à ces sentiments étouffés.
Comment se débarrasser de ces colères, souffrances, et du « programme malveillant » ?
Évidemment, il n'est pas question d'aller attraper les personnes en cause par la cravate, de les secouer comme des pruniers, de leur balancer ce qu'on pense dans les gencives, bref, de déterrer la hache de guerre, cela risquerait de faire de la peine, avec toutes les conséquences possibles, et rajouterait du passif au passif, ce d'autant plus que chaque être est influencé par son bagage émotionnel et son formatage, et que tout le monde n'a hélas pas la capacité à se remettre en question, et de ce fait certains peuvent avoir « arrangé » la situation, pour ne pas affronter un sentiment de culpabilité ou des regrets trop difficiles à vivre.
Ces chers Anges préconisent, une fois les faits mis en lumière, « d'accepter tous les sentiments que cela inspire, de se donner le droit d'être en colère, de ne pas accepter les choses imposées, d'une certaine façon, bref, de SE RENDRE JUSTICE. Comprendre les raisons des autres, cela ne veut pas pour autant dire accepter d'en subir les conséquences. Or, pour « désinfecter » l'impact d'un fait sur soi, à plus forte raison lorsqu'on l'a vécu comme une injustice, il est important de se rendre justice. »
Prendre du temps pour cela, quitte à l'écrire, en jetant sur le papier tout ce que l'on a sur le cœur, cela peut être utile. (note : certains « psy » préconisent de brûler ce qui a été écrit).
« Ensuite, décider de ne plus en porter le poids, de ne plus accepter une responsabilité, un rôle, que l'on estime en toute bonne foi ne pas avoir à porter... Bref, renvoyer le petit père « Calimero » et les autres « volatiles » à leur foyer. Et laisser à chacun le poids de ses actes, sans porter de jugement négatif. »
Il peut être très utile aussi de se confier à des personnes de confiance, voire à des professionnels pour avoir un avis neutre. La reconnaissance de tiers neutres est constructive.
« Et ensuite, puisqu'il n'y aura plus de « mémoire latente », pardonner s'avérera plus aisé, car chaque fois que le pardon bloque, c'est que cela fait écho à une situation bloquée et « enflammée ».
Les livres que j'ai trouvés opportunément dans des vide-grenier ces dernières semaines m'ont beaucoup aidée, notamment :
« Le sentiment d'abandon », du psychanalysteSaverio Tomasella, ainsi que de celui d'Isabelle Filliozat : « Fais-toi confiance », et enfin « Les fantômes du passé – Comment les deuils familiaux influencent notre vie » d'Elisabeth Horowitz.
Bonne fin de journée, et bonnes vacances à ceux et celles qui partent.