Hello !
Dernièrement, en constatant que de toute façon, quel que soit le jour de mon « départ », j’aurai résisté plus longtemps que mon frère, puisqu’il était plus jeune que moi de 10 mois, j’ai ressenti un « soupçon » de sentiment de culpabilité (vite écarté), et ai demandé à mes chers inspirateurs célestes :
« Pourquoi ai-je réussi (enfin jusqu’à présent) à surmonter, et pas lui ? »
Ils m’ont répondu que « grâce » aux souffrances endurées, j’ai appris à écouter ma voix intérieure, et elle m’a amenée sur ce chemin de spiritualité et de compréhension, au lieu de chercher à l’étouffer via des dépendances ou une fuite en avant.
Le recours aux dépendances, j’avais essayé, dans mes jeunes années, avec les médicaments : antidépresseurs, anxiolytiques, plus tous ceux pour en contrer les effets secondaires. Mais heureusement, j’ai des enfants, et j’ai pris conscience, au bout d’un certain temps, que non seulement cela ne réglait pas mes problèmes, mais que comme j’étais plus ou moins un zombie, (vu le nombre ingurgité), cela les rendait malheureux, et me faisait perdre le contact avec eux. Le remède (c’est le cas de le dire) s’avérait pire que le mal.
Et en me tournant vers la recherche intérieure, j’ai vite vu qu’il n’y avait pas photo ; parce que non seulement je retrouvais le sens de la vie, mais qu’en plus, j’avançais. Alors, j’ai pu arrêter la dépendance aux médicaments.
Certes, j’ai souvent senti dans mon entourage un peu d’incompréhension, voire de condescendance, parfois. Je me doutais qu’on devait penser :
« Mais qu’est-ce qu’elle a besoin de chercher midi à quatorze heures ? »
C’est tellement plus simple, en apparence, de nier ses sentiments, et de les étouffer en en grillant une, ou en levant le coude, ou bien en allant s’acheter des fringues. Le problème, c’est que ça ne les règle pas les problèmes.
Un jour il faut bien se résoudre à gratter où ça fait mal.
Et aujourd’hui, j’ai entrepris de lire un petit fascicule trouvé dans un vide-greniers il y a une quinzaine de jours. Il est de Christophe André, psychiatre et psychothérapeute que j’apprécie beaucoup, notamment dans :
« Imparfaits, libres et heureux – Pratiques de l’estime de soi » - Editions Odile Jacob.
Le fascicule a pour titre :
« Petites histoires d’estime de soi »
Page 18, il y a un chapitre intitulé :
« L’ascension »
Il y est rappelé que c’est le jour où Jésus est monté au Ciel.
Cela m’a rappelé le « départ » de mon frère, la veille de l’ascension, justement. Mais en lisant la suite, l’émotion est montée :
« (…) j’aimerais bien faire comme dans le poème de Francis James : Prière pour aller au paradis avec les ânes »
« Lorsqu’il faudra aller vers vous, ô mon Dieu, faites
Que ce soit un jour où la campagne en fête
Poudroiera. Je désire, ainsi que je fis ici bas,
Choisir un chemin pour aller, comme il me plaira,
Au Paradis où sont en plein jour les étoiles.
(…)
Et faites que, penché dans ce séjour des âmes,
Sur vos divines eaux, je sois pareil aux ânes
Qui mireront leur humble et douce pauvreté
A la limpidité de l’amour éternel. »
« J’aime bien les ânes. Les vrais. Et même tous les autres, tiens. »
Etranges « coïncidences », si vous vous souvenez de ce fameux âne qui a crié comme un putois juste au moment où le fourgon contenant les cendres de mon frère a démarré pour s’éloigner, non ? Lui qui « faisait toujours l’âne » pour amuser la galerie.
Et ce paysage magnifique, magique, sur le chemin conduisant au village où reposait son corps, avec tous ces tapis de fleurs de toutes les couleurs ?
Rappel aussi : Francis est le prénom de mon demi-frère.
Est-ce une confirmation de ce que mes chers inspirateurs célestes m’ont affirmé, à savoir qu’il est « monté tout droit vers la Lumière » ?
Ce d’autant plus qu’une amie médium et psychothérapeute a ressenti de me dire (sans que je ne lui demande rien, cela va de soi) ce que ses guides lui inspiraient :
« Votre frère est parfaitement bien là où il est, il a trouvé sa place dans l’Univers, tout va bien pour lui ».
Voilà, à bientôt !
Bonne fin de journée !