Hello !
D'abord, grosse pensée pour les victimes d'inondations et surtout pour la petite ville de Lamalou les Bains, dans l'Hérault.
Pardon pour mon silence, ces derniers temps.
Non, je n'ai pas rendu mon tablier en catimini. Simplement, j'essaie de prendre le temps du repos et de la "déconnexion". Le signe que j'avais eu début Mai, que je vous ai raconté en son temps, donné par l'alarme incendie était très parlant et j'aurais dû écouter.
Rappel: elle s'était déclenchée de manière bizarre, mais si elle ne signalait pas un incendie, elle signalait bien que les batteries de l'appareil étaient à plat... alors que nous les avions mises neuves peu de temps auparavant.
Cela signifiait que, contrairement à ce que je pensais, mes "batteries" étaient à plat ! Pourtant il me semblait m'être assez reposée, à cette époque là, et comme toujours, je ne sentais pas réellement à quel point j'étais fatiguée.
La meilleure façon de recharger ses batteries, c'est de se reposer... Ce que je n'ai pas su faire.
Je pense avoir un "mini burn-out" car, pour en avoir déjà eu un quand j'étais ambulancière, j'en reconnais bien les symptômes... Et la difficulté à remonter la pente.
J'ai toujours les séances d'orthoptie, 2 fois par semaine, car il y a encore une petite résistance du côté de la récupération des yeux (non pas de la vision mais du muscle qui s'est paralysé). Ces séances font travailler les yeux à l'aide de prismes grossissants, vision de près et de loin. Ceci aussi pour réhabituer les 2 yeux à travailler ensemble (et à voir sur une plus grande échelle ???).
Symbolique et significatif, non ?
Mais bon, inutile de rouméguer, j'ai été assez prévenue que l'important n'était pas de s'éreinter au travail, mais de faire ce que j'étais venue faire. Alors je prends mon mal en patience et j'essaie d'accorder autant de temps au repos, à la détente et l'amusement, au soin de ma santé... qu'au travail !
La leçon fut mémorable !
Mais difficile de ne pas faire passer les autres avant soi, quand on est sollicité.
Je suppose que cela va pourtant être une nécessité pour la suite...
"Qui veut voyager loin ménage sa monture".
Et ces chers Anges sont très attentifs à cela.
Cela frise un peu l'obsession, à mon avis, mais bon...
Mais il semble que ce soit particulièrement justifié par rapport à la suite: ce dernier mois a été riche en changements et perspectives de changements. Nous sommes bien sur une ligne de départ, comme le laissait supposer mon rêve, et il fallait bien ce temps de repos...
J'en reparlerai quand tout sera effectif.
Pour terminer, et pour revenir sur le billet précédent, il paraît important de bien prendre conscience de nos blessures et surtout de s'assurer qu'elles ont été suffisamment soignées, ceci afin d'éviter de glisser sur les "peaux de banane".
Je m'explique: ne pas oublier que même si nous avons 60 ans, l'enfant qui vit en nous et qui n'a pas été guéri, cherchera toujours à réécrire l'histoire de son passé... afin de combler ses attentes.
Voilà pourquoi il est important de bien prendre en compte tous les paramètres de l'histoire en question, et de bien intégrer que pour que les choses changent, il faut que les 2 protagonistes soient en état de le faire, aient les capacités psychiques pour le faire...
Dans le cas contraire, il faut faire le chemin du "deuil blanc", qui permet de renoncer à notre vision (!) du parent, et accepter qu'il y a maladie, mais aussi apprendre à se préserver.
Nous en avions pourtant parlé avec mon frère avant son "départ". Il avait réalisé ce qu'il avait vécu et était bien décidé à enfin vivre pour lui et sa chère épouse...
Trop tard, la vie ne lui en a pas laissé le temps.
Et moi, après son "départ", malgré cela pourtant, j'ai glissé sur la "peau de banane" de la "pieuvre" (le sentiment de culpabilité), bien que prévenue aussi sur tous les tons pourtant par ces chers Anges. Le sentiment de culpabilité donc m'a amenée à penser plus ou moins consciemment que si mon frère y avait laissé la vie, je me devais de me dévouer à prendre la suite... et insensiblement je suis retombée dans l'ornière.
Voilà, pas facile ; d'où la nécessité de ne pas avoir la tête dans le guidon et de bien prendre le temps de revenir en soi pour faire le point, régulièrement.
Bonne journée !