Hello !
Grosse pause, en fait. Non, je ne suis pas partie buller au soleil. Les vacances ne font pas vraiment partie de mes occupations favorites, du coup je n’ai pas été
déçue : beaucoup de travail, occupations, visites, et gros coup de fatigue. Plus envie d’écrire.
Ces chers Anges ont semblé s’en émouvoir un peu : j’ai eu quelques petits clins d’œil, mais ça n’a pas suffi.
Alors, aux grands maux les grands remèdes, ils ont mis le paquet, et dimanche matin, à 7h30, alors que, mon paquetage de graines, escabeau et miettes de brioche
sous le bras, j’ai passé le seuil de la porte pour aller garnir la mangeoire…
Mes yeux sont tombés, au même endroit où il y a quelques mois, une huppe est restée une bonne vingtaine de minutes posée, comme endormie, jusqu’à ce que je sorte de
la maison pour aller voir, à cet endroit-là même donc, au sol, il m’a semblé distinguer…
Une moitié de pigeon !
Arrrrggh ! Mon cœur s’est serré, pensant à «notre Roucou »…
Je me suis approchée, pour constater qu’en fait, il s’agissait…
D’une chouette, ou d’un hibou, je ne savais trop, semblant dormir !!!
Ma présence ne l’a pas fait bouger ni ouvrir les yeux, alors je l’ai attrapé, car avec mes 4 chats qui arpentaient le jardin depuis 2 heures déjà, cela semblait un
miracle qu’elles ne l’aient pas découvert avant moi.
L’oiseau ne s’est pas débattu, seuls ses yeux immenses, dorés, se sont ouverts d’un coup, et il m’a fixé intensément, d’une telle façon que j’en ai été chamboulée.
Il n’a pas paru avoir peur de moi le moins du monde.
Ce fut tellement étrange, surréaliste, que ses yeux d’or , son regard inten se sont restés gravés en moi, et j’en garde encore le souvenir
ébloui.
Il ne semblait pas voler, bien qu’en apparence pas blessé, alors nous l’avons mis dans un carton, dans un coin tranquille et nous nous sommes démenés pour chercher
à quel organisme le confier, car avec tous les « prédateurs » du voisinage : chats, pies, geais et chiens alentours, nous craignions pour sa sécurité. Mais c’était dimanche, alors personne au
bout du fil, j’ai donc laissé des messages sur répondeur.
Nous sommes même passés chercher de la viande rouge hachée pour le cas où nous aurions à le garder jusqu’au lundi.
Vers 13h30, le « Rocher des Aigles » à Rocamadour nous a rappelés, nous indiquant qu’ils disposent d’un centre de sauvetage,
mais qu’il fallait leur amener notre protégé.
Nous avons parcouru la soixantaine de kilomètres, notre précieux fardeau dans son carton, contre moi. Il a été pris en charge par la dame de l’accueil, très
gentille. Nous appellerons en milieu de semaine pour prendre des nouvelles. Si tout va bien, il sera relâché dans les meilleures conditions dès que tiré d’affaire.
Nous ne savions toujours pas s’il s’agissait d’un hibou ou d’une chouette, d’un bébé ou d’un adulte.
Une fois les formalités faites, à notre grande surprise, la dame nous a offert 2 tickets d’entrée pour le spectacle du site, qui allait commencer.
Nous avons finalement accepté, quoiqu’ un peu gênés, n’ayant pas fait ce « sauvetage » dans ce but.
Mais nous avons passé une après-midi « magique », devant ce spectacle mettant en scène toutes sortes d’oiseaux protégés, pour la plupart dits « rapaces », en voie
de disparition pour beaucoup, du fait du véritable rapace, « l’homme », qui en a massacré tellement, par ignorance, irresponsabilité, cupidité, voire par superstition idiote, notamment pour ce
qui concerne la chouette effraie.
En plus d’être magnifique, ce fut très instructif. Nous avons ainsi pu déterminer par nous-même la race de notre protégé : un petit duc.
Apparemment, c’est un adulte, non un bébé, car la saison des nids est terminée. C’est un animal tout petit, à l’âge adulte : moins de 100 g.
Je vous ai mis une photo, mais elle est un peu floue.
Le fauconnier nous a sifflé son cri… qui est celui que nous avons entendu autour de ma première constellation familiale, en Mai 2011 (venant d’un
chêne dans le jardin), et de la dernière, en Avril 2012 (un peu plus éloigné). Son « piou » semblait encadrer la nuit, commençant dès la fin du jour, pour se faire entendre à nouveau à l’aube du
jour nouveau.
Le fauconnier a aussi insisté sur le rôle de ce que l’on nomme souvent péjorativement : les charognards, qui ne mangent que des proies mortes, et ainsi empêchent la
propagation des épidémies. Ils nettoient la terre !
Nous avions entendu parler du « Rocher des Aigles », à Rocamadour, mais nous n’aurions jamais imaginé que ce soit une œuvre d’une telle utilité publique, ni un
spectacle si magnifique, fruit d’une collaboration et d’une confiance sans faille entre les fauconniers et les animaux. Grâce à tous ces gens, les espèces peuvent être préservées et pour
certaines sauvées, et d’autre part, ils informent et éduquent les spectateurs quant à la protection de la Nature et de sa faune.
Mais le plus extraordinaire de cette journée-là, c’est que les fauconniers ont cité les prénoms de certains ces volatiles. J’ai entendu :
« Caroline… Robert… Gisèle… Henri ».
Un seul avait un surnom.
Et c’était ????
Le surnom de mon frère, durant ses jeunes années : « Dudule » !!!!
D’ailleurs, Dudule , comme d’autres, a fait le tour de l’assistance ( !), se faisant observer et apprécier.
Il y avait aussi beaucoup d’oiseaux de la famille des perroquets, dont des Aras, et notamment l’un d’eux , que j’avais dessiné au pastel, sur l’un des portraits qui
m’avaient été inspirés pour 3 membres de la famille d’un jeune homme « décédé » accidentellement, il y a 4 ou 5 ans (le seul que j’ai été amenée à dessiner plusieurs fois).
J’avais baptisé cet oiseau :
« L’oiseau du Paradis » !
Quand j’ai raconté tout cela à ma belle-sœur, elle a été aussi surprise, car, outre le surnom, elle m’a précisé que mon frère était passionné par les oiseaux, lui
aussi. Il connaissait jusqu’à leur nom latin !
Je ne savais pas que c’était à ce point.
Je suppose aussi que ces chers Anges m’encouragent à continuer à garnir la mangeoire (et l’abreuvoir), puisque j’ai trouvé la petite « bête » en m’y rendant, et que
ce « sauvetage » nous a donné l’occasion de passer une excellente après-midi.
Un bienfait n’est jamais perdu !
Bonne fin de journée et à bientôt.