Hello !
Plus particulièrement par rapport au com de Claire, la mort physique fait partie de la vie, qui a de ce fait un début et une fin programmés. Cela me semble à rapprocher du fait que personne ici bas n'appartient à personne, et je pense (mais ce n'est que mon ressenti) que nous sommes venus intégrer cela.
Personne n'étant Dieu sur cette terre (ou le nom qu'on veut bien lui donner), je ne crois pas, pour ma part, qu'on ait la possibilité d'empêcher un décès s'il doit se produire. Cela fait partie des choses que l'on doit accepter, même si cela semble injuste.
Mais je pense aussi que comme les autres épreuves, chaque « départ » nous enseigne des tas de choses, si on veut bien le reconnaître et en être reconnaissant.
Par contre, je crois qu'il est possible de l'adoucir, ce départ, et ceci tant par le fait de la personne concernée elle-même, que par le fait des prières, de la pensée positive, autant que du soutien et de la présence, respectueux des désirs du malade. C'est ce qu'il me semble ressortir de la façon dont est parti mon frère.
Je suis persuadée que son moral et le nôtre lui ont permis de vivre ses derniers mois et sa fin, du mieux possible. Ce déni que nous avons eu face à l'inéluctable lui a donné foi en lui et en la Force Divine qu'il a enfin acceptée et reconnue, et donc a contribué à lui faire vivre de façon plus sereine sa maladie, puisque l'espoir était là...
Et de ce fait, son « départ » a été « idéal » pour lui, vu son état, mais pour nous aussi, car il nous a été épargné de le voir finir comme il devait logiquement partir.
Nous en sommes reconnaissants à la vie.
Je vais vous parler des signes que j'ai eus, qui laissaient présager un souci, pourtant, mais auxquels je n'ai pas voulu chercher de sens.
Eh non, je ne vois pas des signes partout !
Mais d'abord, rectification. Il est parti la veille de la Pentecôte, et non de l'Ascension, comme dit par erreur dans un des derniers billets (la Pentecôte fait suite à l'Ascension qui a lieu 10 jours après Pâques).
Mais cette confusion c'est justement, parce que la veille de l'Ascension, un signe m'avait été donné.
Petite précision en ce qui concerne l'interprétation des signes : si les divers dictionnaires et sites peuvent aider à se faire une idée, il est utile aussi de d'abord se poser la question de ce à quoi nous fait penser l'objet sur lequel porte ce qui nous semble un signe.
Et là, il s'agissait de mon potager, mais plus précisément de mes plants de tomates. J'avais fait des semis quelque temps avant ce fameux jour, et planté des tomates, courgettes et poivrons, faisant fi des conseils donnés couramment, d'attendre la fin des Saints de Glace.
IL ME SEMBLAIT QUE TOUT DANGER ETAIT ECARTE.
Or, ce fameux matin de la veille de l'Ascension, une inattendue et méchante gelée m'a « zigouillé » plusieurs plants de tomates, et en partie cuit courgettes et poivrons.
PAR CONTRE, TOUT CE QUE J'AVAIS SEME MOI-MEME, A RESISTE . LA GELEE A PORTE UNIQUEMENT SUR CE QUI , DANS MON JARDIN, AVAIT ETE SEME PAR D'AUTRES !
Malgré ce constat quand même encourageant, cela m'a mise en rogne, car j'ai bien ressenti qu'il y avait un sens, c'était trop inattendu et désagréable....
Du coup, ces chers Anges ont eu droit à l'inévitable :
« Qu'est-ce qu'il y a encore ? Ras le bol ! »
Peut-être aurais-je dû méditer pour savoir sur quoi portait cet avertissement sur le fait que CE QUE JE CROYAIS HORS DE DANGER NE L'ETAIT PAS FINALEMENT …
Sauf que j'ai foncé ventre à terre dans une jardinerie racheter d'autres plants.
Na ! Voilà !
Certes, le vendeur , quand je lui ai dit venir remplacer des plants gelés a ouvert des yeux ronds, et plus encore quand je lui ai appris où j'habitais (à 7 ou 8 km), en réponse à sa question.
Il m'a lancé un rien rieur :
« Ce n'est pas normal ! Déménagez ! »
« Je sais bien que ce n'est pas normal » ai-je répondu.
Mais bon, ma réflexion n'est pas allée plus loin. J'avais trop peur de chercher à savoir.
Or, le potager et plus encore les tomates, cela me fait penser irrésistiblement à mon frère, car c'était un pro du jardinage, et surtout des tomates qu'il avait toujours à profusion, quelles que soient les conditions.
Mais il y avait eu d'autres faits très significatifs aussi.
Cet hiver, tout ce qui représente la Provence (nos racines maternelles) à mes yeux, et que j'avais tenu à planter de ce fait, a gelé dans mon jardin, avec ces températures exceptionnellement basses :
Mimosa, olivier, lauriers roses, etc.
Il y a eu aussi un cerisier (ce qui me fait aussi penser à mon frère, car ils en ont un énorme dans leur jardin, et chaque année ils nous en donnaient), cerisier qui avait eu l'air de repartir, au printemps, mais dont cette dernière gelée de la veille de l'Ascension a eu raison.
Et enfin le plumbago, qui a semblé mort, mais qui est reparti après son « décès », en même temps que ce plant de TOMATE qui a poussé spontanément dans son pot ! (je vous avais mis la photo). C'est le plus beau, le plus sain et le plus vigoureux de tous mes plants de tomates, alors qu'il partage un pot avec le plumbago, et que les autres sont en pleine terre !
Signe de résurrection ?
Du coup, cela m'a rappelé ce fameux minuscule plant de tomate, qui a poussé spontanément dans un creux de l'évier, à la fin de l'été dernier. Je vous avais mis la photo, il faut que j'essaie de la retrouver.
La symbolique m'apparaît clairement maintenant : quelque chose (qui évoque mon frère pour moi), qui pousse de façon extraordinaire, inattendue, où on ne l'attend pas, mais qui n'est pas destiné à survivre, n'ayant pas assez de matière nourricière pour cela, vu les conditions dans lesquelles cela a poussé.
Cela devait probablement présager son évolution spirituelle inattendue, mais qui n'allait pas suffire à le faire vivre.
Bonne symbolique, malgré tout, que cette gelée tardive qui, pour désagréable qu'elle soit, n'atteint que ce qui a été semé par d'autres (les idées reçues, les idées faussées, les croix qu'on fait porter, etc.), non ce qui vient directement de moi. A moi maintenant de faire attention à ce que je vais planter, et à privilégier ce que la vie m'apporte spontanément.
Voilà, à bientôt et bonne journée !