Hello !
Suite du récit des signes liés aux problèmes de santé de ma mère.
Le lendemain de son retour chez elle, "branle-bas de combat", avec l'appel de son infirmière m'informant que tout recommençait ! Elle pensait que ma mère ne pouvait
plus rester chez elle, qu'il lui fallait quelqu'un 24 heures sur 24, etc., m'énumérant les comportements qui lui semblaient justifier sa position.
Quant à moi, je ne pouvais me faire d'opinion par moi-même, vu les 250 km de distance, et vu aussi le fait que ma mère avait mal raccroché son téléphone, et que la
ligne était donc occupée en permanence.
Gagnée par la peur, j'ai joint son médecin traitant, par téléphone. Il a déploré aussi le fait que l'hôpital l'ait laissée sortir trop tôt, mais m'a
conseillé, malgré ce que je lui expliquais, d'attendre 24 à 48 heures, pour voir l'évolution de la situation. Le moins qu’on puisse dire, c’est que lui ne s’affolait pas, et c’était sûrement un
signe.
J'ai pris acte, il était le mieux placé pour décider, de toute façon. Je devais l'appeler le lendemain pour le tenir au courant. En attendant, j'ai commencé à
chercher une maison médicalisée, au cas où.
Déjà, la plupart ont un numéro commençant par 08, ce qui veut dire que dès la connexion, vous en prenez pour 1.30 € environ à chaque appel ! Et comme il était plus
de 18 heures, vous tombez sur un répondeur de...
Kinésithérapeutes (0.34 €/mn) vous informant que le cabinet est fermé !
Je suppose que cela faisait aussi partie des signes destinés à me mettre sur la voie de la bonne décision.
J'ai fini par trouver un établissement avec un numéro local, et une dame au bout du fil qui m'a gentiment répondu...
Que j'allais avoir un mal fou à trouver une place aussi rapidement. Elle m'a conseillé un établissement hospitalier des environs, auprès duquel, du fait du nombre
de lits, j'avais un peu plus de chances.
Le lendemain matin, à 7 heures, re-coup de fil de l'infirmière, dont l’affolement était monté d’un cran, m'informant que la situation était catastrophique, que ma
mère risquait de tomber dans ses escaliers, voire pire encore, que c’était de la non-assistance à personne en danger... Ce que m'ont confirmé d'autres personnes de l'entourage.
Le conseil général était d'enfermer ma mère !
Oui, mais l'enfermer, ai-je fait remarquer, c'est la mettre en prison, et la condamner à mort, vu son caractère. On me demandait donc de choisir
pour elle, entre une mort peut-être rapide, mais CHEZ ELLE, et une mort lente, à pleurer les larmes de son corps, enfermée dans un mouroir… avec préférence appuyée pour la 2ème option !
Et toujours pas moyen de joindre ma mère, afin de me faire mon opinion !
J'ai rappelé le toubib pour le tenir informé...
Mais c'était son jour de repos ! Et "l'aimable" secrétaire ne semblait rien en avoir à faire de l'apparente urgence de la situation !
L'infirmière, avertie, ma même suggéré de prendre ma mère chez moi en attendant… donc à 250 km, loin de ses repères, sans son dossier médical (elle a un traitement
journalier), en pleins travaux, avec le risque au moins aussi grand qu'elle se perde dans les bois, ou tombe. Et de toute façon, elle n'aurait pas voulu rester quand même, elle n'est bien que
chez elle...
Ce que je peux comprendre, vu que je réagis comme elle !
Heureusement, l'association (l’aide mise sur ma route ???) envoyée par la mutuelle est intervenue au domicile de ma mère, et
m'a rassurée. L’état de ma mère ne leur semblait pas justifier de telles mesures. Les personnes avaient bien pris le temps de parler avec ma mère, de l’écouter, et notamment son souhait : rester
chez elle !
Devant tous ces faits, comment trouver la solution juste, sinon grâce à mes chers inspirateurs célestes, bien mieux placés que quiconque
pour savoir ?
J'ai donc pris du temps pour me retrouver intérieurement, me "reconnecter" à la Lumière et à mes chers Anges, et chasser les «
épouvantails » qui tournaient en boucle dans ma tête...
Et la réponse n'a pas tardé à venir, dès les premières heures du jour suivant (le samedi)...
On ne peut plus claire:
NON ! PAS D'ENFERMEMENT entendais-je marteler à mes oreilles, tandis que j'arpentais la maison en long et en large... à 3 heures 30 du
matin !
JE NE VOULAIS PAS FAIRE N'IMPORTE QUOI, MA MERE N'ETANT PAS UN POIREAU !
La colère, la révolte, la peine m'ont submergée. J'ai réalisé qu'une fois encore, je laissais les avis et ressentis des autres primer sur les miens,
je me laissais dicter des volontés qui n'étaient ni les miennes, NI SURTOUT CELLES DE MA MERE.
Moi qui, toute ma vie (et mon frère était logé à la même enseigne), ai eu un mal fou à me sortir de l'enfermement et des limitations dus à la surprotection... pour
mon bien (et je ne suis pas sûre d'y être parvenue complètement), je n'allais pas faire subir la même chose, en retour, à ma mère !
Mes enfants ont totalement approuvé ma décision.
L'Amour, il respecte les volontés de l'autre, c'est un minimum, non ?
Puisque ma mère avait les moyens, j'allais mettre en place une assistance pour son maintien à domicile, et tant pis si cela ne durait qu'un jour, ou huit, ou
quinze. C'était toujours cela de gagné. Et on serait toujours à temps de voir.
C'était donc le sens de la chanson "Le pénitencier" entendue plusieurs fois en quelques jours : une mise en garde. Si les
portes se refermaient sur ma mère, elle allait y finir sa vie misérablement (dans le sens moral).
Et pour ce qui concerne les paroles de la chanson de Joe "Salut les amoureux":
"On s'est aimés comme on se quitte,
TOUT SIMPLEMENT SANS PENSER A DEMAIN,
A demain qui vient toujours un peu trop vite,
Aux adieux qui quelquefois se passent un peu trop bien..."
Dès l'hospitalisation, j'avais résolu de vivre au jour le jour, de décider en fonction des événements, et j'allais continuer et m'y tenir ("sans penser à demain").
Mon ressenti n'est pas que ma mère va finir dans un mouroir (à rapprocher de « aux adieux qui quelquefois se passent un peu trop bien
» ???). Ce n'est peut-être que le reflet de ce que je veux pour elle, mais tant pis. On verra au moment.
Le samedi de la semaine suivante, alors qu'à nouveau je m’interrogeais sur l’opportunité de quand même faire les démarches en vue d'obtenir une place en maison
médicalisée, à tout "hasard", vu que les délais sont longs, et au cas où ma mère aurait besoin de soins, plus tard...
Je suis partie tôt en voiture amener mon chat Cracotte chez le véto pour sa visite de contrôle de l’ulcère. Dès le départ, la radio "Virgin" a diffusé:
"Sur ma peau" de Louis Delort, extrait de : "Les Amants de La Bastille" (note : c’était une prison), chanson que je
ne connaissais pas. J'ai zappé sur NRJ, car rien ailleurs ne me plaisait, espérant entendre un air aimé...
Pour tomber exactement sur la même chanson ! Alors j'ai écouté attentivement les paroles. Celles-ci notamment m'ont semblé en
adéquation avec ma décision de respecter la promesse faite à ma mère:
"Sur ma peau
J'ai signé mes promesses,
Gravées à fleur de mots
Mes serments de jeunesse…
Sur ma peau
Rien ne s'efface…
Et même si tout passe,
Je jure d'embrasser mes promesses
Ou d'y laisser ma peau.
Le regard vers la terre,
Je veux vivre à l'horizon qui s'éclaire,
Je vais suivre enfin
Le courant des idées neuves
Que les vanités condamnent..."
J'ai ramené Cracotte, puis suis repartie faire le marché. Au moment où j'ai démarré, la radio sur ChérieFM, diffusait aussi la
même chanson !
3 fois en l'espace de 2 heures, inutile de chercher une autre réponse. Et au cas où j’aurais le « cerveau lent », j’ai eu droit en prime à un hommage à Johnny Halliday, ponctué par :
« Le pénitencier » ! !
J'ai donc décidé de poursuivre en continuant à tourner mon regard vers la Lumière ("vivre à l'horizon qui s'éclaire"), de
"suivre le courant des idées neuves", celles issues de la Sagesse infinie de mes Guides intérieurs.
Et tant pis si "les vanités condamnent" (ceux qui pensent avoir la solution des autres, alors que bien souvent ils ne sont même
pas capables de trouver la leur !).
Et pour le moment, nous n’avons qu’à nous en féliciter. Ma mère semble avoir repris son équilibre.
Et afin de me tranquilliser, je suppose, mon frère est entré en contact avec ma belle-sœur, pour dire :
« Pas d’hôpital », et pour lui conseiller :
« Laisse faire ma sœur ».
Voilà, à bientôt, et bonne soirée !