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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 11:35

 

Hello !

 

Merci pour vos com et messages, Je réponds à tous. Si vous n'avez pas de réponse, c'est que le message n'est pas passé, ou que j'ai pu ne pas le voir (ça arrive, hi ! Hi!).

 

Le billet d'aujourd'hui traite de la colère. La vie, (voire nous-même), nous a très souvent appris à l'écraser. C'est mal vu, cela ne se fait pas, alors on la ravale...

 

Cela arrange beaucoup de monde, d'ailleurs...

 

Cela peut aussi sembler nous arranger personnellement, sur le moment...

 

Sauf que colère étouffée après colère étouffée, le mal être s'installe...

 

Puisqu'on a nié en soi des sentiments suffisamment puissants pourtant pour déclencher une colère...

 

Le mal être entretenu aussi par l'incompréhension, la mauvaise interprétation des faits possible (qui n'ont pu être éclairés, expliqués, et peut-être dédramatisés), puisque, les événements nous le démontrent sans arrêt, chacun a tendance (et j'en fais partie), à interpréter les paroles et actes de son prochain, souvent, selon son cheminement du moment.

 

Et c'est ainsi qu'au fil du temps, on se tait, on se nie, par peur de déclencher des réactions désagréables, voire de colère plus ou moins justifiée, ou pis encore.

 

Le problème, c'est que non seulement les relations s'en trouvent faussées, et que le « passif » ainsi mis de côté finira par exploser, sinon dresser un mur, mais aussi qu'en se niant ainsi, l'on s'éloigne de plus en plus de ce que l'on est vraiment, on laisse d'autres nous façonner à leur convenance...

 

Bref, on se laisse modeler par la crainte des possibles réactions de l'entourage, et on privilégie ainsi une illusoire bonne entente, une illusoire harmonie qui ne sont qu'un reflet, une image déportée (à rapprocher des ombres portées sur un mur, qui ne sont pas forcément le reflet de la réalité directe).

 

L'idéal, ce serait de dire les choses au fur et à mesure, avec diplomatie et bienveillance, car les colères ainsi accumulées ne disparaissent pas d'un coup de baguette magique. Tôt ou tard, comme tout ce sur quoi s'applique le DENI, elles referont surface, au contact d'événements.

 

Quand j'ai appris le « départ » de mon frère, j'ai aussitôt appelé ma fille pour la prévenir et afin qu'elle puisse prendre ses dispositions.

Ceci fait, je lui ai fait part de mon souci sur la façon dont ma belle-sœur et ma mère allaient vivre et surmonter cette épreuve.

 

Ma fille (qui travaille dans le milieu médical), m'a grondée gentiment :

 

« Maman, il faut d'abord que tu penses à toi. Ce que tu vis là est trop énorme. Je ne peux imaginer une seule minute perdre un de mes 2 frères, ce serait trop horrible. Tu as le droit de penser à ta souffrance. Si tu as de la colère, exprime la, si tu as envie de pleurer, de crier, fais le... Il est important que tu t'occupes d'abord de toi, c'est à chacun de gérer sa souffrance en ce moment. »

 

Exprimer le bien que ces quelques phrases m'ont fait, je ne peux dire à quel point. Pour la première fois depuis si longtemps, quelqu'un, et de ma famille, en plus, me disait que j'avais le droit d'être malheureuse et de penser à ma peine, sans la nier sous prétexte de celles des autres,

 

Ce fut une révélation qui ne cesse de m'éclairer, de m'ouvrir des portes.

 

Et ces chers Anges ont eux aussi apporté, comme toujours, leur pierre à cet édifice, à leur façon :

 

Le lendemain matin du « décès », devant une crise de désespoir de ma belle-soeur et de ma mère, j'ai serré les poings, et tapé violemment sur une table, en leur hurlant intérieurement ma colère à Eux, « là-haut », mon frère compris, qui ne pouvait pas les laisser dans cette peine...

 

Je ne dirai pas de quoi je les ai traités, car savez-vous quelle fut leur réaction ?

 

Ils étaient contents, ils applaudissaient... non de ce que je leur ai dit, bien sûr,

MAIS QUE JE ME LAISSE ALLER A EXPRIMER ENFIN MES RESSENTIS, MES COLERES, MA PEINE !

 

Il est vrai qu'il n'y a qu'avec eux, par qui je sais être acceptée et comprise, que je ne passe pas mon temps à craindre de dire quelque chose qui soit mal interprété, mal compris, qui fasse de la peine, qui mette en colère, comme m'y a amené le formatage de ma vie.

 

Et en réponse à mes excuses piteuses, un peu plus tard, eux qui n'ont pas de mauvais ego pour s'offusquer, ils m'ont répété, comme à chaque fois:

 

« La souffrance rend aveugle et sourd... et donc injuste, parfois. »

 

Et comme preuve de leur pardon et compréhension, ma belle-soeur a eu le soir même son 1er signe (la lumière de la porte d'entrée qui a clignoté de façon inhabituelle), et ils ont mis le paquet pour me donner de beaux signes.

 

Voilà, bonne fin de journée à tous et toutes et merci encore pour votre fidélité à mon blog, malgré les vacances.

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commentaires

N
je n'ai jamais pu exprimer ma colère, car mes proches ne voulaient pas l'entendre et au contraire il me faisait croire que ma colère était injustifiée. en exprimant ma colère je devenais quelqu'un d'égoiste qui ne pensait qu'à moi, et ce processus n'a jamais cessé, ma colère était source de souffrance pour autrui, à cet égard j'ai fini par caché ma colère et la retourner contre moi, car ce que je ressentais devenais mal car cela faisait souffrir quelqu'un d'autre
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G
pas évident de laisser éclater sa colère par peur des réactions que cela pourrait provoquer. Comme tu le dis, il faut y aller petit à petit avec des pincettes quand on ne se donne pas le droit de<br /> tout "vider" d'un coup....je vais mettre tes conseils en pratique car j'ai été très honorée que ces Chers Petits t'aient demandé de me contacter, ça prouve que je compte un peu. Je me sens un peu<br /> délaissée parfois et là j'avais à nouveau l'impression d'exister pour quelqu'un. merci à toi. je vais me connecter un peu plus souvent. je t'embrasse.
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M
Merci Nana pour votre commentaire. La colère dérange, mais comme vous le dîtes, mais la taire peut provoquer des maladies. Peut-être en parler avec des personnes de confiance et/ou psychothérapeutes, l'écrire aussi, pour soi, mais ne pas l'étouffer. Bon courage.
L
<br /> <br /> Merci ma Guylaine. C'est vrai qu'on croit souvent être "oubliés", maais il n'en est rien. Ns manquons souvent de foi (y compris en ns). Cette mauvaise image de soi, que c'est dur de la renverser<br /> ! Gros bisous et bon courage. Maryline<br /> <br /> <br /> <br />